©Photographie libre de droits – Marcel Proust in 1895 par Otto WEGENER (1849-1924)
« Écrire À la recherche du temps perdu ».
Cette année marque le centenaire de la disparition de Marcel Proust (1871-1922). Sens est évoquée à plusieurs reprises par l’auteur dans ses articles sur les cathédrales, et la Tapisserie des Trois couronnements a même l’honneur de figurer dans À la recherche du temps perdu. Quant au musée, il conserve un tableau de Madeleine Lemaire, l’amie très proche de Marcel Proust et modèle partiel de certains de ses personnages.
La Société archéologique de Sens a décidé de s’associer aux célébrations nombreuses en proposant un concert-lecture. Le projet consiste à présenter, conjointement avec des extraits d’À la recherche du temps perdu, quelques textes qui ont pu préparer ou nourrir l’œuvre, à travers d’autres productions de Marcel Proust appartenant à des genres divers – roman autobiographique, article, essai, correspondance – rédigées à différentes époques, à partir de 1895, jusqu’à la parution du roman de trois mille pages, échelonnée de 1913 à 1927. En revanche, parmi l’immense fortune de la critique proustienne, un seul texte a été retenu, illustré par des extraits emblématiques du roman. La lecture sera effectuée par les membres du groupe Scènes de lecture et les extraits seront contextualisés par de brèves introductions.
Quant à la partie musicale, elle sera assurée par Alice Julien-Laferrière, violoniste baroque. Rompant volontairement avec la musique des grands compositeurs fin de siècle comme Fauré, Saint-Saëns ou Debussy, traditionnellement associés à l’œuvre proustienne, le choix plus original de la musique baroque devrait accentuer le caractère intemporel de l’œuvre.